TGV du soir…

Ce billet ne comporte aucune réflexion nouvelle ! Il est plus perso que politique. A ne lire que si mes états d’âme et mes remerciements ont du sens pour vous. Sinon, rendez-vous au prochain billet… plus persopolitique

Je suis dans le train de retour de Paris, comme souvent…

J’ai hésité : lire un document sur mon téléphone pour préparer la réunion de demain (mais c’est bien petit un écran de tél, et le document est bien long…), sortir le roman qui m’accompagne (je le ferai sans doute tout à l’heure), mais pour le moment une impulsion subite me pousse à partager mon ressenti personnel avant deux événements importants pour l’« aventure démocratique » dans laquelle je me suis engagé. Ce blog, même écrit à la première personne, même mû souvent par des réactions à des lectures ou des faits d’actualité, reste (et restera !) un lieu de partage de réflexions. Pourtant ce soir, j’ai envie d’écrire sur un registre plus personnel.

Deux événements à quelques jours d’intervalle vont être fondateurs : le 11 avril, c’est la rencontre de lancement du Laboratoire de la Transition Démocratique ; le 15 avril, le point de départ de l’A 960 (le G1000 français). J’ai évoqué ces projets dans ce blog à plusieurs reprises. Ils sont sur le point de sortir des limbes.

Bien des doutes m’ont assailli ces dernières semaines au point de rendre mes nuits plus insomniaques que jamais ! La fatigue s’est accumulée, avec la nécessité de mener cette aventure prenante en parallèle du rôle exigeant et passionnant de « tête chercheuse » à Synergence que je tiens à assumer pleinement, … tout cela dans l’inconfort d’une situation fragilisée (revenus divisés par deux, inquiétude de mon entourage par rapport à des choix aventureux, …)

Je ne dis pas cela pour me faire plaindre puisque j’ai fait le choix de mener cette double vie professionnelle et engagée. Plutôt pour donner plus de valeur aux signes encourageants qui m’ont donné envie d’écrire ce soir, dans une forme de sérénité retrouvée !

Encourageant le fait qu’en quelques jours plus d’une dizaine d’inconnus aient pris la peine de soutenir publiquement le projet du Laboratoire en indiquant les raisons de leur engagement. Encourageant, le fait que près de cinquante personnes aient prévu de venir à la rencontre de lancement du Laboratoire alors que je pensais que nous ne serions à peine une petite trentaine. Encourageant, le fait que des personnes perdues de vue aient manifesté leur intérêt pour les aventures engagées en soulignant ma créativité et ma ténacité (ça fait du bien à l’ego qui avait plutôt tendance à l’autodénigrement ces temps-ci !).

Encourageantes enfin et surtout, toutes les rencontres de ces derniers mois, toutes les séances de brainstorming à Lyon, à Paris, à Forges-les-Eaux, dans des cafés, des bureaux, des casinos, en déambulant dans les rues ou la campagne, vautrés dans des canapés ou serrés dans des cafés bruyants ou même enfumés (vive les terrasses !), au cours de « conf calls » ou de séances de Skype, …

Ce soir, j’ai juste envie de dire merci. De rendre grâce (je sais c’est catho, mais que voulez-vous, je le suis !).

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Auteur/autrice : Hervé CHAYGNEAUD-DUPUY

Je continue à penser que l’écriture m’aide à comprendre et à imaginer.

7 réflexions sur « TGV du soir… »

  1. L’essentiel n’est-il pas simplement dans les actes que nous posons, dans le fait d’agir et d’être par cette action ? Alors bravo à toi le penseur de plein air d’avoir osé faire ces choix pour poursuivre ta voie, avec ténacité ! Certains brassent des millions d’autres oeuvrent pour un idéal. Les millions sont moins poétiques que les utopies, et sauf erreur, on n’achète pas un idéal avec des millions. Un idéal, ça se rêve, ça se partage, et ça se vit…

  2. La confiance retrouvée, cela fait plaisir à lire et cela renforce mon envie d’amener ma (toute petite, mais c’est tout à fait dans le thème) pierre à l’édifice.
    Je suis de tout cœur avec les appelés du 11 avril ne pouvant y être physiquement.

  3. Cher Hervé,

    Merci à toi de continuer à nous agiter et à nous ouvrir sur d’autres mondes possibles.
    Amicalement et chaleureusement,

    Christine

  4. sans être contributeur (pour le moment), je suis avec intérêt tes interrogations et ta démarche qui recoupe les questionnements et inquiétudes de beaucoup de citoyens dans la période présente. Bravo pour ton engagement personnel . J.S

  5. Rendre grâce…
    et pourquoi pas « un genou à terre » !
    ça ne te va pas très bien, me semble t’il.
    Et puis il faudrait savoir si c’est le genou droit ou gauche!

    Bref revenons à ta sérénité revenue, ça, ça te va très bien
    Et ça va durer
    A vendredi pour commencer
    Jacques

  6. Cher Hervé,

    Je me joins à ton action de grâce. Comme il est navrant que de telles expressions soient parfois (ou souvent) perçues comme des ringardises, alors que, même d’un simple point de vue humain, c’est
    très parlant, et très poétique. Selon le livre de l’Ecclésiastique, il y aurait un temps pour chaque chose. Puisque ça ne semble pas faux, gageons que c’est vrai.

    Ton billet m’a réjoui, en même temps qu’étonné, dans la prise de risque que tu présentes. D’habitude, les personnes réduisent les risques en prenant de l’âge, le problème étant que ça réduit aussi la voilure, et donc la prise au vent. Je sais par ailleurs que tu n’es pas un de ces « cons qui osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » selon la formule si bien troussée d’Audiard. Alors, bon vent l’ami !!! À bientôt,

    MC

  7. J’ai lu, avec sympathie mais un peu d’inquiétude aussi, cette chronique; puis l’ai relue; à cause de sa chute. Cette presque excuse qui la conclue. Je ne saurai m’affirmer « catho » et ne crains rien plus que les prosélytes, a fortiori les intolérants. Mais de là à s’excuser pour avoir employé des mots ou des concepts qui en sont issus, il y a un pas, que dis-je un abîme infranchissable. Où irions-nous si ces références connotées devaient être interdites d’usage ? Où irions-nous si l’idéal d’amour du prochain, pour inaccessible qu’il soit, devait être tu ?
    Au fond cette « confession » est beaucoup plus problématique dans le fond que dans la forme (finale). Et c’est l’amalgame des deux qui me gène. Comme si l’appartenance avouée au catholicisme justifiait, voire imposait, un choix de vie… « aventureux » .
    Pour conclure: rien qu’une formule mais elle ne manque pas d’intérêt :
    « -Qu’est-ce qu’un martyre?
    -Le compagnon d’un saint ! »

    Bien amicalement à Valérie et toi.

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