Exilé

Un texte court autour d’un mot. Une nouvelle manière d’échanger avec vous, pour être lu plus facilement, pour susciter, je l’espère, encore plus de commentaires, voire de débats. Je continuerai bien sûr les textes longs selon l’inspiration !

Dans la recherche pour remplacer le mot migrant, celui de réfugié s’est imposé. On a très largement laissé de côté le terme d’exilé, celui qui est obligé de partir de sa patrie. Pourquoi ce choix ? Une hypothèse. Nous avons encore  privilégié notre  point de vue d’Européens. Le refuge fait référence au point d’arrivée, chez nous. L’exil parle d’un ailleurs, de cette  terre qu’on a dû quitter. En parlant de réfugiés, nous parlons de nous et de notre sollicitude. Nous laissons un peu de côté la  douleur de l’exil.  Le regard de l’exilé ne brille pas des richesses rêvées de son lieu d’accueil. Il brille des larmes de douleur ou de rage, des souffrances traversées et des bonheurs perdus.

Si nous parlions d’exilés, aurions-nous encore le cœur à trier entre les réfugiés acceptables et les migrants économiques à refouler, comme l’Europe et tous ses Etats membres entendent le faire ?

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Auteur/autrice : Hervé CHAYGNEAUD-DUPUY

Je continue à penser que l’écriture m’aide à comprendre et à imaginer.

 

Une réflexion sur « Exilé »

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