Omicron : une porte de sortie à ne pas manquer !

Omicron est sans doute une chance, ne la gâchons pas !

Delta puis Omicron. Et le sentiment d’un jour sans fin qui s’éternise. Nous sommes désormais tous touchés de près par le Covid-19 qui était longtemps resté pour beaucoup une menace diffuse, plus présente dans les esprits que dans la vie réelle. De mon côté c’est ma fille aînée qui l’a attrapé (maux de tête et vomissements intenses). Des proches avaient été frappés parfois très durement dans leur famille mais sans que nous ne connaissions directement les victimes. Le Covid était une puissance meurtrière qui rôdait, frappait parfois sévèrement mais restait à distance. L’impression est désormais inverse : le Covid (il a perdu entretemps son 19, qui le circonscrivait dans le temps) est partout mais il se banalise. Combien de projets de famille ont été affectés pour les fêtes par l’absence de tel ou telle infectée par le virus ? Affection, infection : jamais ces mots si proches et pourtant si éloignés n’auront été autant associés qu’à l’occasion de ces fêtes habituellement marquées par les retrouvailles. Les liens d’affection ont un temps été dénoués par l’infection.

Alpha, Delta, Omicron, il me semble que nous avons parcouru toute la gamme des attitudes : la stupeur et l’effroi, la vigilance et le combat, l’exaspération et la lassitude. Nous avons éprouvé très concrètement le sens de la durée alors que l’éphémère est devenu notre quotidien. Nous avions l’habitude qu’une actualité chasse l’autre, mais le Covid est resté accroché à la Une de nos journaux ce que n’arrivent pas à faire ni la misère ni le réchauffement climatique ces deux fléaux tout autant durables. Continuer la lecture de « Omicron : une porte de sortie à ne pas manquer ! »

Ebranlements dus au Covid, aller au-delà de l’effroi

J’ai commencé ce papier dans le doute et l’inquiétude, je le termine ce matin dans la confiance et la joie. c’est une hygiène de vie que de transformer ses inquiétudes en raison d’agir ! Persopolitique me sert (égoïstement) à me sentir mieux, alors je partage, ça peut aussi marcher pour le lecteur !

Le Covid est peut-être en train de disparaître, au moins à nos latitudes. Quel que soit l’avenir de la pandémie, les contrecoups qu’elle provoque se révèlent beaucoup plus durables que l’on imaginait l’an dernier, quand la « relance » était au cœur des préoccupations de nos gouvernants. On pensait encore et toujours en termes économiques, comme si le Covid était une crise classique alors que c’est sans doute bien davantage une sorte d’ébranlement. L’économie repart sans destruction de capital, sans ponction lourde sur la population active avec des décès qui ont concerné très majoritairement des personnes sorties du système productif. Et pourtant derrière la façade intacte on se rend compte que les lézardes se multiplient. On pressentait que « tout n’allait pas redémarrer comme avant » mais depuis quelques jours les alertes, encore disparates, sans véritable lien entre elles, se multiplient.

Ebranlements multiples

Voici une liste que je laisse chacun compléter mais, même sans longue recherche pour l’établir, elle me semble significative d’un ébranlement général : Continuer la lecture de « Ebranlements dus au Covid, aller au-delà de l’effroi »

Face au dérèglement

Gérer la pandémie comme une crise avec un début et une fin, c’est refuser de la regarder pour ce qu’elle est : un dérèglement. Pour y faire face, nous avons besoin d’inventer un autre rapport à la santé. Comme toujours les ressources sont déjà là. Activons-les !

Nous aimerions croire encore que nous allons y arriver. Que malgré l’imprévisibilité des variants, la puissance impressionnante de la science et de la technologique restaurera le monde d’avant grâce à la vaccination. Il n’en sera rien, je le crains. Comme nous avons appris – difficilement – à remplacer le terme de réchauffement climatique – par celui beaucoup plus juste de dérèglement (ce que les viticulteurs de France ou les habitants du Texas viennent à quelques semaines d’intervalle d’éprouver dramatiquement), il va nous falloir apprendre tout aussi douloureusement à constater le dérèglement sanitaire et le dérèglement économique qui en est le corolaire.
Parvenez-vous encore ne serait-ce qu’à entendre (je ne dis même pas écouter), les chiffres actuels et futurs de la vaccination ? Tant de millions de première dose, tant de millions de seconde dose. La comparaison avec les vaccinations anglaises ou israéliennes. L’arrivée de tant de dizaines ou centaines de millions de doses de Pfizer, de Moderna, d’Astra Zeneca ? et leurs rectificatifs récurrents : ah non moins de celui-ci mais plus de celui-là, euh, finalement, celui-là non-plus ne sera pas livré dans les temps, dans les quantités, et puis, mauvaise nouvelle, il faudra peut-être une troisième dose, et pour savoir si l’efficacité des vaccins sur les variants brésilien ou sud-africain sera au rendez-vous, il est encore trop tôt… Vous avez décroché ? J’avoue entendre encore tous les matins et tous les soirs la litanie des doses mais mon attention n’est plus là. Mon cerveau par précaution s’est débranché. Comme l’an dernier face au comptage des morts en continu. Inconscience, irresponsabilité ? plutôt un réflexe de survie qui intuite qu’il n’y a là rien de bon ni d’utile à savoir. Continuer la lecture de « Face au dérèglement »