10 ans et des projets !

Pause ! Pas de coronavirus aujourd’hui dans Persopolitique même si bien sûr, comme chacun, je suis plein de questions à partager… Je vous propose ici un retour en arrière et une projection sur dix ans d’écriture et de dialogue.

Persopolitique « fête » ses 10 ans. 200 articles publiés, 469 commentaires approuvés. Ce ne sont pas seulement des statistiques, ce sont des centaines d’occasions de réflexion partagées débouchant ou non sur un dialogue. Certains textes, notamment les plus longs et les plus travaillés, ne suscitent pas ou peu de commentaires ; d’autres, écrits dans l’urgence d’une émotion, suscitent en retour des textes riches qui appellent réponses et compléments… Quant aux mots rares ou courants que j’évoque en quelques phrases, ils sont souvent sources de retours, pas toujours de commentaires postés sur le blog, qui me font penser que ce « format » a du sens pour beaucoup et qu’il est bien adapté pour la lecture rapide d’un blog. Je me suis souvent demandé si je devais m’adapter à « la demande » telle que je peux la percevoir à travers les commentaires et autres retours.

En réalité j’ai continué à publier très égoïstement ce qui m’importait au moment où j’écrivais, sans trop me soucier de la longueur de mes propos, simplement de leur intelligibilité. Cette conversation médiée avec vous m’aide à avancer dans mes réflexions ce qui a toujours été le but de l’écriture pour moi. Quand j’ai commencé à écrire en 1981 dans un gros cahier vert, je n’ouvrais pas un journal intime mais bien un « avant-blog » ! Voici d’ailleurs ce que j’ai noté dans l’à-propos de persopolitique : J’ai longtemps écrit dans un cahier vert ce que l’actualité m’inspirait. J’avais commencé ce cahier en 1981, à 20 ans, parce que je n’avais pas cru à la victoire de Mitterrand et que je m’étais dit que si j’avais pris la peine d’écrire (de réfléchir par moi-même), j’aurais sans doute été plus lucide. Je continue à penser que l’écriture m’aide à comprendre et à imaginer. Continuer la lecture de « 10 ans et des projets ! »

Rendre obligatoire la mention « travailler tue » dans les contrats de travail

A l’initiative d’un ami, Jean-Pierre TEXIER, nous avons rédigé la pétition ci-dessous pour souligner, par l’absurde, l’inconséquence du gouvernement sur la question des retraites. La signer ne sera sans doute pas plus utile que l’obstruction parlementaire ou les défilés syndicaux, mais ça peut être un geste subversif et libérateur !

Considérant que l’ambition énoncée par le Gouvernement est de réaliser une réforme des retraites universelle, avec comme principe  « chaque euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tous »,

Considérant que toutes les études montrent une inégale espérance de « vie bonne » à la retraite d’au moins 7 ans selon que l’on soit cadre ou salarié exerçant un métier « pénible »,

 Considérant que la pénibilité des différents métiers est mal prise en compte par le projet de loi et que les négociations entreprises pour structurer ce point crucial peinent à aboutir,

 Considérant que l’Insee constate de fortes différences d’espérance de vie à la naissance selon le niveau de vie. Les hommes qui font partie des 5 % les « moins riches » avaient sur la période 2012-2016 une espérance de vie de 71,7 ans contre 84,4 ans pour les 5 % les plus riches, soit 12,7 ans d’écart.

 Nous estimons dès lors que le Gouvernement doit appliquer aux retraites le principe de précaution à l’instar de la politique qu’il mène en matière de prévention du tabagisme, avec le slogan « FUMER TUE » inscrit sur les paquets de cigarettes.

Ainsi nous exigeons que tout salarié qui s’engage dans un métier reconnu comme pénible soit averti du risque encouru, ceci à partir de l’inscription dans son contrat de travail : 

  • de la mention « TRAVAILLER TUE »
  • complétée par l’indication du NOMBRE D’ANNÉES EN MOINS QUE LE SALARIE PEUT ESPÉRER VIVRE A LA RETRAITE par rapport aux personnes n’ayant pas à subir le même niveau de contrainte sur l’échelle de la pénibilité.

Quand on se trouve en incapacité de régler une question de justice sociale et d’universalité, le minimum est d’en informer les citoyens pour qu’ils en tirent eux-mêmes les conséquences.

Si vous trouvez cette proposition aussi absurde qu’indispensable au pays de Pierre Brossolette, de Pierre Dac et de Pierre Desproges, merci de bien vouloir apporter votre pierre à l’édifice en signant (et en faisant signer) cette pétition !

pétition rédigée avec Jean-Pierre TEXIER 

Amateurs

Amateur est un mot qui a mal tourné. Et si on lui donnait une nouvelle chance ? En politique, ça devient urgent !

Peut-on encore être un amateur ? Il y a longtemps qu’on ne parle plus d’amateur de bonne chère ou de bon vin. Ça avait un côté jouisseur, très mal venu en ces temps de moralisme aigu. Quant au sport amateur, il y a longtemps qu’il ne fait plus la Une des médias, sauf peut-être quand un « petit poucet » (c’est comme ça qu’on nomme systématiquement les clubs amateurs dans les journaux télévisés) s’invite dans la « cour des grands » en demi-finale de la Coupe de France de football. Quand on parle d’amateur aujourd’hui, c’est plutôt pour dénoncer l’incompétence de ceux qui nous gouvernent. La réforme des retraites maladroite, non chiffrée et de plus en plus obscure contribue apparemment à juste titre à ce procès en amateurisme. Pour ma part, je trouve que c’est faire injure aux véritables amateurs que de prendre pour de l’amateurisme cette dérive des pouvoirs vers la complexité technocratique. J’avoue ne plus rien comprendre à une réforme dont j’avais pourtant voulu tenter une analyse nuancée. Il me semble que c’est dû moins à une volonté idéologique de rompre avec le système de répartition qu’à une incapacité à sortir des approches financières et technocratiques. Pour moi, un amateur véritable aurait posé des questions naïves et profondes sur l’opportunité de la réforme, sur l’importance de savoir, avant toute réforme, ce qu’on voulait faire de l’allongement de la vie, d’envisager des alternatives à la logique binaire actif/retraité pour proposer des statuts intermédiaires permettant de reconnaître une utilité économique et sociale à l’engagement des seniors dans des activités d’intérêt général. Bref, un amateur aurait fait de la politique.
Amateur vient bien sûr du verbe aimer mais il me semble qu’on l’a un peu oublié. L’amour, ce n’est pas la dérive compassionnelle des dernières mesures législatives (sic) sur les congés des parents ayant perdu un enfant ou l’interdiction des matchs le jour anniversaire de l’accident de Furiani ! L’amour, en politique comme dans la vie courante, c’est le souci de l’autre, la créativité (l’engendrement) et la responsabilité. Loin de ce qu’on nomme si mal l’amateurisme, n’aurait-on pas besoin de véritables amateurs. J’ai bon espoir que les élections municipales voient émerger des amateurs DE politique (et non ces amateurs EN politique si vite transformés en professionnels), comme élus et comme habitants engagés. Avis aux amateurs !

En cherchant une image pour illustrer mon propos, je me suis rendu compte que c’était la saint Valentin. D’où ce coeur rouge.

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