En écrivant mon dernier post sur l’architecture, je me suis souvenu d’une visite du siège de la région Rhône-Alpes que j’avais faite en 2011 à l’initiative de Pascale Puéchavy, une de mes complices des Ateliers de la Citoyenneté. C’était une visite filmée pour la revue vidéo Le milieu du Rhône. Nous étions deux à faire l’exercice en dialogue, Gérard Vianès, le responsable du projet du nouveau siège de la Région, et moi, en tant que citoyen intéressé par la relation aux institutions.
Cette vidéo, Frank Miyet, son co-réalisateur (avec Pascale), a eu la gentillesse de la mettre sur YouTube.
Je trouve qu’elle montre bien ce que ce bâtiment apporte de neuf… mais aussi ses limites. Celle évoquée dans le texte Une architecture hors du commun : l’aspect « boîte fermée » que l’usage du verre ne rend pas pour autant transparente ; mais aussi le fait que l’idée de rue intérieure, d’espace ouvert sur la ville n’a pas été poussé assez loin pour être effectif. J’évoque notamment l’intérêt qu’il y aurait eu à rendre visible l’interaction entre acteurs qui est une des caractéristiques majeure d’une institution comme la Région. J’avais rêvé à l’époque de salles de réunion ouverte sur la rue intérieure. Je rajouterais aujourd’hui un point : le lieu d’exposition, incongru dans ce bâtiment, serait utilement remplacé par un « café citoyen », où viendraient échanger, le temps d’un verre, élus, fonctionnaires, habitants, visiteurs participant à une réunion,…
La démocratie a bien sûr besoin de lieux symboliques mais en même temps de lieux ouverts, accueillants et facilitant l’échange. A la fois le pouvoir politique et sa nécessaire « sacralité », et le pouvoir d’agir de la société et sa libre circulation.
OK Hervé sur ce café-citoyen, mais pour aller plus loin je pense intéressant de citer une proposition faite à B Delanoë lors de la mise en route de son premier mandat de maire de Paris par une Commission chargée de ce travail à laquelle j’ai participé et qui était animée par Anne Hidalgo…, A côté de la réalisation des maisons de quartier ( effectivement faites au cours de cette première mandature) on demandait la réalisation de « Boutiques de quartiers » destinées à permettre à l’habitant de prendre connaissance des initiatives de la Mairie, de ses projets, des sujets soumis au Conseil de Paris, pour pouvoir les connaître, les comprendre, les partager avec les autres habitants du coin, et en groupe apporter remarques, accords et désaccords pour construire ainsi une avancée concrète de la démocratie. Nous n’avons jamais obtenu la mise en route de ce projet jugé trop compliqué, difficile et insaisissable par l’adjointe chargée alors chargée de ces questions, Marie Pierre de la Gontrie, aujourd’hui vice-présidente de la Région IDF………..