Juste pour le plaisir de découvrir un mot nouveau, même s’il a peu de chance de venir nourrir votre vocabulaire quotidien !
C’était en visitant la très belle exposition des portraits des Médicis au musée Jacquemart André (ah l’élégante et altière Eléonore de Tolède !). Alors que les textes racontant cette peinture de cour très codifiée sont plutôt simples et pédagogiques, une expression m’accroche « les codes de la représentation aulique ». Aulique ? Jamais lu ou entendu ! Sans doute un mot qui touche la question du pouvoir. Forcément, ça m’intéresse. Une consultation téléphonique d’internet me donne une réponse sommaire où je comprends qu’aulique a un rapport avec la cour du saint-empire germanique.
Il s’agit bien du pouvoir, mais un peu loin de mes préoccupations. Les exemples d’utilisation dérivées de ce mot sont plus parlantes : un dictionnaire évoque la « splendeur aulique », un autre le « carcan aulique ». Deux faces opposées du pouvoir absolu ! Pourtant aulique vient de « aula », une grande salle de réunion. Les Suisses auraient conservé, parait-il, ce terme pour désigner les amphithéâtres universitaires. Pas vraiment des symboles de l’absolutisme… ni les Suisses, ni les universitaires.