J’ai lu immédiatement l’interview de Jean-Louis Borloo, dès sa parution sur le site du Monde. J’étais tellement impatient de voir ce qu’il allait proposer. Au fur et à mesure que je la lisais, je sentais que je m’électrisais, je piaffais ! Enfin, on y était ! Pas de rafistolage mais du neuf, inspiré directement par des acteurs de terrain. Je craignais un peu qu’il nous refasse le coup de l’ANRU, son bébé, mais il sait bien que le problème est plus grave que la seule « rénovation urbaine ». Ce qu’il propose c’est une rénovation sociale, je dirais même une « rénovation nationale ». C’est notre rapport à l’autre qu’il veut travailler, à ceux que nous voyons comme des tout-Autres alors qu’ils sont nos semblables. Comme le disait avec sa feinte ingénuité Pascale Puechavy dans la lettre des Ateliers de la citoyenneté lors de la crise de 2005 (à relire ici et ici) en parlant des banlieues : « les enfants n’y jouent-ils pas aussi ? les adolescents n’y tombent-ils pas amoureux ? les parents n’y aiment-ils pas leurs enfants ? les adultes n’y vieillissent-ils pas ? Sont-ils si autres, ces autres-là ? »
Ce matin, hélas, je voyais les commentaires sous l’article détaillant les différents programmes : « bisounours », « rupture de l’égalité républicaine », « la question c’est la délinquance armée des bandes », « et nos villes de campagne qui se meurent ?! »… et je vous passe naturellement les « simples » expressions du racisme et du nationalisme ordinaires.
Alors il faut réagir et permettre au plan Borloo » ou plutôt à la « mobilisation nationale » de se déployer avec tous les moyens de l’Etat et surtout, surtout, l’énergie de tous les citoyens de bonne volonté, dans les entreprises, les associations, les collectivités,…
Je serais heureux que ceux qui ont des idées pour participer à cette mobilisation nationale me fassent signe, il faut aller vite pour qu’on ne parle pas demain du « rapport Borloo » mais du « déclic » Borloo.
Bonjour Hervé, je serai très heureuse de participer à cette mobilisation nationale et d’y apporter ma « pierre » à la construction solide, durable et républicaine de nos banlieues…. Malika
Hervé, avant de vous emballer pour ce plan qui va déshabiller Paul pour habiller Jacques, avez vous lu les livres du sociologue géographe Christophe Guiluy, « la France Périphérique » et les suivants ?
et comment ! 😉
Je suis prête !!
La France périphérique (rurale et des petites villes) représente 60% des citoyens français, elle a été économiquement sacrifiée (désengagement de l’état et des services publics dans ces territoires) pour l’enrichissement des bobos urbains et pour acheter la paix sociale dans les banlieue islamisée (sous la domination de la culture de la charia) afin d’assurer la tranquillité des bobos.
Christophe Guilluy – « La France périphérique »
https://www.youtube.com/watch?v=q6K-3QJgBqM
Le crépuscule de la France d’en haut (Christophe Guilluy)
https://www.youtube.com/watch?v=N9lE2Ate8DI
Avant de mettre encore plus d’argent (déjà 100 milliards investis en pure perte) dans la problématique du traitement sociale de l’immigration (non européenne) non désirée par le peuple français (zero referendum) comme le démontre tous les sondage depuis 40 ans. Il faudrait peut être s’attaquer en tout premier à l’idéologie (politique du Coran : Charia) qui empêche le processus d’intégration qui doit aboutir à l’assimilation de l’immigré par le peuple français.
En septembre 2016 l’institut Montaigne (pro MEDEF ultra libéral) rendait à l’Elysée un rapport explosif sur l’état de l’islam en France. On y apprenait que 30% des musulman souhaitent l’application de la charia avant les lois de la république et ce chiffre monte à 50% parmi les moins de 25 ans. 60% souhaitent par exemple que les jeunes filles portent le voile à l’école.
L’étude de l’islam de l’institut Montaigne est fracassante | Slate.fr
http://www.slate.fr/story/123677/islam-de-linstitut-montaigne-est-fracassante
Les visages des musulmans de France, le rapport de l’Institut Montaigne – La Croix
https://www.la-croix.com/Religion/Islam/Les-musulmans-France-trois-questions-rapport-lInstitut-Montaigne-2016-09-18-1200789876
Commentaire un peu long mais il n’y a pas d’autre solutions (pas de lien à transmettre)
La lettre politique de Laurent Joffrin (27 avril 2018)
Haro sur le Borloo
La publication du plan Borloo pour les banlieues a donné lieu sur les ondes à un festival de clichés dont l’inanité a quelque chose de consternant. Florilège…
«C’est le énième plan banlieue.» Certes. Mais comme la situation des banlieues reste mauvaise, il faut bien lancer de nouveaux plans. Le scandale serait de ne pas le faire.
«On a produit 14 plans depuis vingt ans, et rien n’a changé.» Faux : beaucoup de choses ont changé. Il faut surtout se demander ce qui se serait passé si on n’avait rien fait.
«Ce n’est pas avec des grands mots et de bonnes intentions qu’on améliorera les choses.» Exact : le plan prévoit une vingtaine de mesures concrètes.
«Ce n’est pas en se contentant de construire des HLM qu’on résoudra la crise.» Certes. C’est la raison pour laquelle le plan prévoit toutes sortes d’autres mesures.
«On va encore déverser des milliards en vain dans ces quartiers.» Faux : le plan Borloo est surtout fondé sur la réaffectation de crédits existants.
«Le plan est rempli de vœux pieux. Où sont les moyens ?» Le cliché contredit radicalement le précédent (pourtant on entend souvent les deux dans les mêmes débats). Ces moyens existent, Borloo propose de les mobiliser.
«Ce qui compte, ce n’est pas la rénovation urbaine, c’est l’éducation.»Borloo consacre une grande partie de son rapport à l’éducation.
«Tout cela ne servira à rien si le chômage reste au niveau actuel.» Borloo n’était pas chargé d’un plan de lutte contre le chômage, mais de l’amélioration concrète de la vie des quartiers. Bien ou mal, le gouvernement s’efforce par ailleurs de lutter pour l’emploi.
«Plutôt que de pondre des rapports, il faut faire de la lutte contre les ghettos une priorité nationale.» C’est ce que propose Borloo.
«Plutôt que de s’occuper encore des banlieues, il faut se concentrer sur « la France périphérique ».» Ce n’est pas ce qui a été demandé à Borloo. Son plan n’exclut en rien une action spécifique pour les zones défavorisées en milieu rural ou dans les petites villes. Mais ce n’était pas son objet.
«Avant de dépenser de l’argent, il faut rétablir l’ordre républicain dans les quartiers.» Borloo propose d’accroître le nombre de commissariats et d’augmenter les effectifs de police et le nombre des magistrats.
«En fait, les banlieues sont privilégiées. On s’occupe des immigrés avant de se soucier des Français.» Les villes ou les quartiers les plus pauvres paient plus d’impôts que les autres en proportion et le niveau des services publics dans ces zones est inférieur d’environ 30% à la moyenne nationale. Précisons aussi que les habitants des quartiers en question sont très souvent des citoyens nés en France.
«Encore un rapport intéressant qui restera lettre morte, comme tous les rapports de ce genre.» C’est la seule question qui vaille. L’application du plan ne résoudra pas les problèmes d’un coup de baguette magique. Mais sa non-application serait le seul véritable échec. Cela ne dépend pas de Borloo, mais du gouvernement. Au lieu de l’accueillir par un concert de lieux communs incompatibles entre eux, il faut en vérifier la mise en œuvre. Alors seulement les critiques acerbes seront justifiées.
LAURENT JOFFRIN
Voici ce que Malek Boutil (PS) et Malika Sorel (ex membre du Haut Conseil à l’intégration) pensent du Rapport Borloo :
Rapport Borloo. Pour Malek Boutih, il y a « une erreur de diagnostic » : « dans ces territoires, c’est la République qui est en train de s’effondrer »
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-rapport-borloo-une-erreur-de-diagnostic_2003962.html
Malika Sorel-Sutter : « Ce rapport est un réquisitoire contre la France »
https://www.marianne.net/societe/malika-sorel-sutter-ce-rapport-est-un-requisitoire-contre-la-france
Par ailleurs je vous renvois à l’excellente conférence de Malika Sorel sur la politique d’intégration et d’acquisition de la nationalité au Sénat:
https://www.youtube.com/watch?v=VGHzrKE0mh0
https://www.youtube.com/watch?v=PuOkkzibqmE
je ris de l’article Laurent Joffrin, c’est trop bon, merci Denis ALLARD ! –
Pour le coup, une position intéressante : 68 députés LREM approuvent sur le fond mais rappellent l’exigence de la mise en oeuvre avec ceux qui y vivent et qui fera, selon moi, toute la différence =>
« il est nécessaire d’associer celles et ceux à qui ces politiques sont destinées. Nos concitoyens habitants dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville souhaitent être les acteurs de leur quotidien et de leur avenir, avec l’État, les parlementaires, les élus locaux, les entreprises et les associations. C’est un impératif éthique et démocratique conforme aux souhaits de notre gouvernement de renouveler les pratiques. »
l’intégralité de leur déclaration commune : https://www.marianne.net/debattons/tribunes/rapport-borloo-tout-ce-qui-est-fait-pour-moi-sans-moi-est-fait-contre-moi-par-68
à Solon,
Ne pourriez-vous pas trouver quelque chose de positif à dire ? Entrer en dialogue plutôt que de redire toujours les mêmes rengaines. Hélas, même s’il y a des choses justes dans ce que dit Guilluy, il y a aussi une interprétation qui est pour moi tendancieuse. Citer Guilluy ne vaut pas brevet de vérité scientifique. Que cherchez-vous ? la guerre de tous contre tous ? N’oubliez pas qu’il n’y a qu’un infime minorité de personnes « issues de l’immigration » qui pose problème. Vos propos et ceux qui vont dans le même sens ne produisent qu’une chose : le renforcement des divisions. Je crois que chacun a compris ce que vous aviez à dire. Je ne publierai plus vos propos s’ils restent sur ce registre comminatoire.
Bonjour Hervé,
Le rapport Borloo intégral : http://www.cohesion-territoires.gouv.fr/IMG/pdf/sra4_complet.pdf
Je n’ai pas fini de le parcourir et j’ai du mal à réagir aux articles de journaux où on est plus dans l’idéologie que dans le diagnostic.
Je réagit en revanche à ta dernière remarque : « N’oubliez pas qu’il n’y a qu’un infime minorité de personnes « issues de l’immigration » qui pose problème. » Ayant sorti il y a 6 mois à peine un livre de 500 pages sur le sujet « La pression islamiste en France ». Je pense bien connaitre le problème.
Très globalement la situation est la suivante sur l’ensemble de la communauté musulmane française qui comporte entre 3,1 et 3,5 millions de personnes qui se déclarent elle-même croyantes. Dalil Boubakeur citait à un moment de manière très fantaisiste 7 millions de musulmans.
– 46% de ces personnes sont sécularisés (en voie de laïcisation) et acceptent totalement les lois de la république.
– 25% de ces personnes sont pratiquantes, fières d’être musulmanes, revendiquent la possibilité d’exprimer leur appartenance religieuse, mais la loi religieuse ne passe pas avant les lois de la république. Ils refusent le niquab et la polygamie.
– Enfin 28% environ de ces personnes majoritairement jeunes, peu qualifiés ont une pratique plus ou moins radicalisée de l’islam et considèrent (de manière plus ou moins avouées) que les lois de la république s’effacent devant les lois religieuses.
Ce discours sur « une infîme minorité », je l’entends depuis plus de 10 ans et pour moi qui vit par choix dans un quartier multiculturel à 50 m d’une salle de prière salafiste dont les imams ont été à plusieurs reprises expulsés du territoire, je peux vous assurer qu’il n’a rien de réel. Au contraire, c’est l’occultation de la dimension religieuse des différents plans « jeunes », « ville », « rénovation urbaine »de 2004 à 2012 et l’occultation de ses conséquences en terme de différences éducatives qui ont entraîné l’échec de ces plans successifs.
La description de l’échec de la politique sociale française occupe plus de 100 pages de mon livre, je vais donc m’arrêter là.
L’un des rares sondages sur la communauté musulmane vivant en France (les sondages intégrant la dimension religieuse sont interdit sauf exception par la Cnil) date de mai 2016 réalisés par l’IFOP sur 847 musulmans vivant en France :
http://www.institutmontaigne.org/ressources/pdfs/publications/rapport-un-islam-francais-est_-possible.pdf
J’en profite pour saluer amicalement Catherine Jacquet
@Gerard D.
Vos chiffres d’évaluation de l’immigration islamique en France sont intéressants.
Néanmoins ils me paraissent sous évalués par rapport à deux autres sources d’analyses fiables :
1) Le démographe des migration, consultant international sur l’Afrique pour l’Unesco et la banque mondiale, Jean Claude Gourévitch, estime le nombre de musulmans en France à l’aide de trois méthodes (méthode d’évolution des flux, méthode des origines et méthode du solde migratoire + différentiel de fécondité) qui aboutissent à des chiffres relativement proches. Selon lui « on peut dire que le chiffre de 8 millions de musulmans dans toute la France dont 7,7 en France métropolitaine à la fin 2011 représente une estimation fiable ». Parmi ces 8 millions, il estime à environ 3,6 millions, le nombre de musulmans actifs dont 72 000 à 160 000 musulmans radicaux103. En 2017, il estime que la communauté musulmane au sens large du terme compte environ 8,5 millions de personnes (13% de la population).
2) L’INSEE publie chaque année (avec plus d’un siècle d’ancienneté) la liste des prénoms des nouveaux nés français classés par quantité (combien de Jean, de Paul ou de Mohamed). Certains se sont amusés à compter les prénoms pour chaque année et sur un siècle, entre ceux d’origine arabo-musulmane et les autres. On obtient alors une courbes qui montre qu’en 1945 il y avait moins de une naissance arabo-musulmane sur 1000, en 1996 elles sont montées à 6,5% puis 20 ans plus tard (2016) elles ont été multiplié par 3 avec 18% des naissances. Mais ce qui attire le plus l’attention, c’est la rectitude de la pente de cette courbe qui laisse peu d’incertitude sur les projections à 10-20 ans.
Attention, Malika Sorel a parlé de « réquisitoire contre la France » pour un autre rapport (en 2014)…
Le rapport Borloo s’appuie sur des initiatives de terrain reconnues comme réussies par les associations locales et les habitants. La concertation réelle continuera à alimenter les actions proposées, avec un souci de pragmatisme et de résultat. L’adhésion locale à un objectif choisi par les personnes concernées directement permettra d’avancer concrètement, sans oeillères ni langue de bois. On y croit ! Essayons au moins !
Bernard LAMIZET m’a autorisé à mettre dans les commentaires notre échange ci-dessous. Je lui laisse le dernier mot… même si j’aurais envie de continuer ! D’autres pourront le faire !
BL : Je trouve que ton texte, Hervé, manque singulièrement de distance critique. Parce que si les banlieues (encore faut-il, en plus, définir ce terme, parce que la banlieue à Neuilly n’est pas la même qu’à Garges-les-Gonesse et parce qu’à Marseille les banlieues sont dans la ville), sont dans la situation dans laquelle elles sont, c’est parce que les gouvernements, notamment de droite dont a fait partie Borloo, n’ont rien fait, n’ont engagé aucune véritable politique pour ouvrir les ghettos, pour en finir avec les discriminations. Amitiés. B. L.
HCD : Cher Bernard, Ma posture n’est pas celle du chercheur qui se doit à cette posture critique mais celle d’un citoyen qui s’autorise à choisir son mode d’expression en fonction de ce qu’il cherche à partager. Tu as parfaitement raison sur le fond : la droite et la gauche n’ont rien fait depuis la crise de 2005 et c’est un scandale. Borloo avait fait l’ANRU mais, ce faisant, avait fait le choix des « lieux » plus que celle des « gens ». Et c’était une erreur dénoncée par beaucoup (moi y compris à la suite notamment des essais de Donzelot). Même imparfait le plan actuel a le mérite de partir des attentes de terrain (au moins celle des maires) et d’y apporter des réponses qui élargissent réellement le spectre couvert avec même des pistes intéressantes : la para-ENA, les maisons de Marianne, le travail sur le rapport à l’autre… On n’est pas que dans l’économique, l’urbain ou le social. Je trouve que c’est un progrès notable.
Je pense enfin que ce plan laisse la part belle à l’initiative des acteurs eux-mêmes en les libérant d’une part de la bureaucratie qui vient à bout de beaucoup de bonnes volontés. C’est pour ça que je ne veux pas être en posture critique mais en posture de militant de l’initiative sociétale. On critiquera et amendera dans l’action mais le combat le plus urgent est de faire comprendre à l’Etat que nous sommes très nombreux à vouloir agir dans le sens proposé. Il faut d’abord vaincre l’inertie du pouvoir qui n’est jamais pressé d’investir dans des territoires qui ne sont pas payants électoralement.
je suis en train de rédiger avec JP Worms une pétition en ce sens (même si je ne suis pas spontanément très pétitionnaire) pour que le gouvernement voit qu’il y a un mouvement dans la société alors qu’il n’entend habituellement que les râleurs xénophobes ou conservateurs. J’espère que ce combat peut nous être commun ! une alliance du centre droit à la gauche radicale doit être possible sur un tel sujet, il me semble. Nos désaccords peuvent être mis de côté quand l’urgence commande. J’espère donc que ce combat peut nous être commun !
Bien à toi
Hervé
BL : Merci de ta réponse; Bien sûr que tu peux mettre notre échange sur le site. Quant à la pétition, je pense que la politique de la ville est forcément de gauche ou de droite. Il y a des choix à faire – raison, d’ailleurs, pour laquelle je ne peux adhérer à celle qui sera engagée sur la base des propositions de Borloo, même si Macron et Philippe seront sans doute encore plus à droite que lui. C’est pourquoi je n’adhèrerai pas à votre pétition… Amitiés. B. L.
@ Solon :
– D’une part, il ne s’agit pas d’immigration « islamique » : le mot « islamiste » renvoie à l’islam politique qui préconise une domination de la dimension religieuse sur la vie politique.
On peut penser que les personnes ayant des positions « islamiques » représente selon l’étude de mai 2016 réalisé par l’IFOP pour l’institut Montaigne à environ 28% de la communauté musulmane. si on estime que les personnes d’origine musulmane sont environ 4,3 millions, 28% d’entre elles pourraient représenter 1,2 millions de personnes. Ce qui n’est pas négligeable mais ne veut pas dire que 1,2 millions de personnes de la communauté musulmane française sont dangereuses.
Toutes les études réalisées en France et en Angleterre en parallèle sur les communautés musulmanes et globales montrent que les communautés musulmanes différent de l’opinion globale sur les thèmes : du droit de publier l’image du prophète (63% de différence), de l’homosexualité (55% de différence), l’obéissance des femmes à leur mari (34% de différence), le droit de porter le niquab (27% de différence), le pouvoir des juifs (26% de différence), la séparation des garçons et des filles (23% de différence),….
– Le chiffre de 3,1 à 3,5 millions de personnes d’origine musulmane se déclarant elle même croyante est issu d’une estimation de 2013 de l’INSEE extrapolé de l’étude « trajectoires et origines ». de l’INED et l’INSEE d’octobre 2010.
Sachant que ce chiffre correspond à 80% de la communauté, 20% des personnes d’origine musulmane de déclarant « non croyantes ». (d’où le chiffre total de 4,3 millions de personnes 6% de la population de métropole). Il est probable qu’il faille probablement l’actualiser.
Les chiffres que vous citez de 7,7 millions de personnes en 2011 à 8,5 millions de personnes en 2017 font étant d’une évolution de 10% en 6 ans. Si on prend une même évolution en 4 ans (2013 à 2017), cela correspond à une évolution de 6,6% soit pour 3,1 à 3,5 millions de personnes, un total de 3,7 millions de personnes de la communauté musulmane française en 2017 se déclarant « croyant » et pouvant aller à la mosquée.
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez lire mon livre, il est plein d’estimations chiffrées :
https://editionstatamis.com/2017/09/03/la-pression-islamiste-en-france/
Bonsoir Hervé , je me rendrai disponible sur ce chantier à présent que ma vie professionnelle engagée en grande partie sur ces questions de politique de la ville au sein des EPCI et de l’habitat social s’est achevée et que je la poursuis bénévolement a St Étienne et à Villeurbanne .
Je rejoins sur la nécessité de mettre la ‘gomme ‘ car la situation se dégrade sur bons nombre de ces territoires ou notamment une partie de la population ne reconnaissant plus les valeurs républicaines se tourne vers d’autres modèles et l’impose à ses congénères. ….
L’Etat a une responsabilité déterminante pour relever ses défis, mais les collectivités l’ont tout autant. Or nombreuses sont celles qui n’en font pas une priorité dans leurs objectifs politiques et managériaux , y compris des signataires de l’ADCF ….et qui n’ont pas été jusqu’au bout de la mise en œuvre des fondamentaux de la loi LAMY qui pourtant reste une loi majeure…., sans compter en Rhône Alpes Auvergne le retrait quasi total de la Région….