Dans la recherche pour remplacer le mot migrant, celui de réfugié s’est imposé. On a très largement laissé de côté le terme d’exilé, celui qui est obligé de partir de sa patrie. Pourquoi ce choix ? Une hypothèse. Nous avons encore privilégié notre point de vue d’Européens. Le refuge fait référence au point d’arrivée, chez nous. L’exil parle d’un ailleurs, de cette terre qu’on a dû quitter. En parlant de réfugiés, nous parlons de nous et de notre sollicitude. Nous laissons un peu de côté la douleur de l’exil. Le regard de l’exilé ne brille pas des richesses rêvées de son lieu d’accueil. Il brille des larmes de douleur ou de rage, des souffrances traversées et des bonheurs perdus.
Si nous parlions d’exilés, aurions-nous encore le cœur à trier entre les réfugiés acceptables et les migrants économiques à refouler, comme l’Europe et tous ses Etats membres entendent le faire ?
Merci Hervé. Les mots justes. C’est tellement important.
« Mal nommer les choses,… »
Florence