14 juillet, fête démocratique ?

Vous n’avez pas regardé le défilé militaire sur les Champs Elysées ? Moi non plus ! Le 14 juillet pourrait pourtant redevenir un moment-clé de notre imaginaire démocratique… Projetons-nous dans la politique-fiction !

Je rêve depuis des  années de saisir l’opportunité du 14 juillet pour en faire  un événement  démocratique qui vienne  interroger le cérémonial républicain auquel nous sommes tellement habitués… que nous n’en voyons plus la désuétude. Je ne  fais pas partie des antimilitaristes allergiques aux défilés militaires mais malgré tout ne pourrait-on pas repenser  notre fête nationale ? J’ai vu sur le  site de l’Elysée que le 14 juillet a été retenu en 1880 comme date de célébration de la République renaissante  mais encore fragile à l’époque. Il est intéressant de voir que parmi les dates possibles pour une fête nationale, on a retenu le 14 juillet parce que c’était l’intervention directe du peuple face à un symbole  de l’Ancien Régime (ni le Serment du jeu de Paume, ni la nuit du 4 août, ni Valmy, pourtant des événements porteurs d’avancées plus tangibles, n’étaient d’origine populaire). Si le choix de la date garde donc tout son sens, les éléments du cérémonial gagneraient à être revus.

Réfléchissant au tirage au sort des députés, j’avais naturellement imaginé qu’il aurait lieu le 14 juillet ! Voici ce que j’écrivais dans la politique-fiction que j’ai consacré au sujet. Je trouve que c’est une piste utile, même sans tirage au sort, pour redonner de la force à notre imaginaire démocratique ! Pour ceux qui veulent revenir sur cette idée du tirage  au sort des députés, j’avais résumé mon approche dans  une lettre-fiction.

Quel que soit l’intérêt technique du tirage au sort, pour avoir une chance de réussir, il doit s’inscrire dans notre imaginaire politique. Même si les campagnes et les soirées électorales ont perdu de leur attrait, elles demeurent un temps fort de notre vie démocratique. Quel cérémonial républicain inventer pour le tirage au sort des députés ? Le vote s’est appuyé sur des pratiques de l’ancien régime pour entrer dans nos mœurs. Sur quels éléments existant dans notre culture s’appuyer ?

Tirage au sort et télévision

Notre culture contemporaine est largement dominée par les médias, principalement par la télévision. Il y a longtemps que la politique l’a compris et qu’elle a remplacé les préaux des écoles par les plateaux télévisés. On ne peut imaginer d’installer le tirage au sort comme mode de désignation des députés sans chercher à voir comment impliquer les télés dans le processus.

Il ne faut pas voir cette alliance comme une abdication du politique face au médiatique mais comme une reconnaissance de la réalité de l’époque, qui peut être temporaire. Les membres de la Constituante de 1790 ont su construire le vote à partir de l’existant ; ils n’imaginaient pas que leur système électoral transiterait largement, deux siècles plus tard, par des médias tout puissants. 

La même aventure peut se reproduire et le tirage au sort vivra peut-être un jour avec des médias qui n’auront plus rien à voir avec nos mass médias, tout comme le suffrage universel a survécu au passage des régimes d’assemblées d’autrefois à la démocratie d’opinion d’aujourd’hui.

Alors quel type d’alliance imaginer entre le tirage au sort et la télévision ?

J’en propose une ici, simplement pour illustrer le propos. Bien d’autres configurations sont certainement imaginables.

 

14 juillet et téléthon

Qu’on puisse inventer une « fête républicaine » qui soit un mélange réussi de 14 juillet et de Téléthon serait sans doute un grand service à rendre à la chose publique !

Imaginons donc. On est dimanche matin, la fête commence. Le président de la république nouvellement élu ouvre officiellement la journée en direct de l’Elysée, devant les caméras de toutes les chaînes de télé. Chaque chaîne à sa manière fait ensuite le tour des régions pour connaître les programmes des festivités. On en profite pour donner à voir à cette occasion les grandes ou les petites avancées de la vie collective. A Lyon, le cours de Verdun est noir de monde, chacun voulant découvrir pour la première fois l’espace libéré par l’autoroute qui ne passe plus sous Fourvière. A Angoulême, une gigantesque exposition est consacrée aux héros de la BD politique. A Paris est organisé un concours de rhétorique ouvert à tous… en prévision des futures joutes à la tribune de l’Assemblée auxquelles bon nombre d’habitants espèrent bien demain participer.

Toute la journée les animations se succèdent à travers toute la France, relayées par les antennes de télévision.

Les inscriptions comme volontaire pour le tirage au sort se multiplient. Le nombre des inscrits est décuplé en quelques heures, alors que le registre informatique était ouvert depuis un mois. A la clôture, 6,8 millions de volontaires sont recensés, soit 2 millions de plus que l’an dernier, deuxième année de la mise en œuvre du tirage au sort. A 18 heures, les tirages au sort par « pays » et agglomérations commencent, relayés par les antennes régionales de France 3.

Dès que les premiers noms apparaissent sur les écrans, les reporters filent vers les domiciles des nouveaux députés pour recueillir leurs premières réactions. L’émotion et la dignité des propos font les plus belles images de télé-réalité qu’on puisse imaginer. Une règle déontologique concernant cette phase de notre nouvelle vie démocratique  a été mise en place pour l’ensemble des médias afin que cette première rencontre avec la vie publique ne se transforme pas en piège. Chacun doit avoir le temps de s’approprier cette fonction dans la dignité. Pourquoi les médias ne sont-ils pas tentés de chercher à révéler les opinions extrêmes ou revendicatives ? Tout simplement parce qu’on sait qu’elles sont forcément représentées par le jeu des grands nombres, il n’y a donc pas de révélation à faire.

Depuis les débuts du tirage au sort, on a appris à mieux comprendre la dynamique induite par ce nouveau mode de représentation. Lors des premiers tirages, on s’était inquiété des raisons qui poussaient à s’inscrire sur les listes des volontaires. L’un de ceux dont les médias s’étaient méfiés était soupçonné d’avoir voulu devenir député parce qu’il était militant d’une cause jusqu’à en devenir monomaniaque, connu au plan local pour être un procédurier redoutable, bloquant tous les grands projets de sa ville par des recours incessants devant les tribunaux. On l’imaginait déjà en imprécateur à la tribune de l’assemblée ; en fait, hors de ses combats locaux, il s’était vite révélé comme un juriste fort utile pour développer de nouvelles règles de concertation¹. Progressivement on s’est aperçu que sur des dossiers nationaux, peu de députés avaient des intérêts directs à défendre contrairement à ce qui se passait habituellement dans les conseils de quartier ou même dans les conseils de développement des grandes agglomérations. Plus généralement les députés, par l’effet du nombre et de l’importance de leur mission apprenaient vite à dépasser leurs a priori initiaux. Le travail délibératif, contrairement aux sondages qui fixent les opinions, aidait à nuancer les opinions les plus tranchées. Ainsi donc, forts de ce constat issu de l’expérience, les médias avaient mis au point cette « trêve de l’inquisition » pour laisser aux tirés au sort le temps de prendre la mesure de leur fonction.

A 20 heures, les télés nationales prennent le relais des télés régionales et présentent la composition de la nouvelle assemblée. Pour la première année, 25 jeunes de moins de 30 ans seront à l’Assemblée dont 15 issus de l’immigration. La parité ne sera pas encore atteinte cette année mais 40 % de femmes seront sur les travées du Palais Bourbon dès mardi, pour la séance inaugurale. Elles n’étaient que 10 % en 2002 et 18% en 2007.

Les membres du gouvernement invités sur les plateaux rappellent les priorités du président et les grands débats qui devront avoir lieu dans les prochaines semaines. Les politologues supputent les chances du président de faire passer ses projets compte tenu de la composition sociologique de l’Assemblée. Le renforcement de la présence des femmes devrait aussi faciliter le projet des « bureaux des temps », mais en ira-t-il de même pour la réforme de l’enseignement ? Les clubs politiques, qui se sont naturellement renforcés, nourrissent les débats en faisant état des dernières innovations citoyennes avec lesquelles les nouveaux acteurs politiques devront compter.

Le feu d’artifice et le bal populaire concluent la soirée, les traditions ont du bon, naturellement !!

 

Voir aussi sur le site du Laboratoire  de la Transition Démocratique la fiction en cours d’écriture où l’on reparle de tirage au sort. Trois chapitres vous attendent, le premier est

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¹ : Jacques Ion dit quelque chose de tout à fait similaire lorsqu’il parle  du NIMBY (not in my back yard) comme une des formes  d’engagement qui peut être « source de politisation ».

 

Pour un téléthon de la fraternité

Un mois a passé depuis le 11 janvier. Le débat s’est poursuivi sur « quoi faire ». Voici une contribution écrite avec Jean-Pierre Worms. Nous aimerions qu’elle soit débattue car elle nous semble à même de tirer l’élan de fraternité vers l’action. Nous ne nous retrouvions pas dans les initiatives prises jusque-là, qui en restaient trop au « plus jamais ça ».

 

La logique de guerre souhaitée par les terroristes ne s’est pas imposée. Les pouvoirs publics, les médias sont restés relativement mesurés. La surenchère n’a pas eu lieu et on a évité un patriot act à la française. Pour autant l’élan de fraternité né de ces événements terribles n’a pas conduit à des actes à la hauteur des aspirations exprimées par tant de nos compatriotes. Chacun est resté dans son registre habituel. Les acteurs de la société civile ont lancé beaucoup d’appels à la fraternité. Le gouvernement a annoncé que l’enseignement du fait religieux serait développé à l’école. Les médias ont maintenu pendant plusieurs jours des émissions pour décrypter ce que nous venions de vivre. Chacun a agi dans son domaine, mais en faisant un peu plus de la même chose. Les émeutes de 2005 avaient aussi connu leurs « plus jamais ça » avec le succès que l’on sait.

Revenons donc sur ce qui s’est passé le 11 janvier, à la  lumière des trois  termes de la devise nationale. Le 11 janvier, c’est en premier lieu  notre attachement viscéral à la liberté : liberté d’expression et aussi pluralisme des opinions et des croyances. Nous avons redit fortement que nous avions le droit d’être nous-même. Mais ces marches ont aussi manifesté le plaisir, voire l’émotion éprouvée à le dire ensemble, dans la reconnaissance mutuelle qui permettait de dire à la fois « je  suis  Charlie, je suis policier, je suis juif,… » On a eu ainsi la preuve de la vigueur de deux éléments de notre devise: liberté et fraternité. Mais  l’égalité est restée hors champ. De là vient sans doute une grande partie du malaise ressenti dans les jours qui ont suivi les formidables rassemblements du 11 janvier. En effet l’absence était criante, ce jour-là, de nombre de ceux qui souffrent quotidiennement de l’accumulation de toutes les pauvretés (face à l’emploi, à l’école, au logement, à la santé et, globalement à l’ensemble des « biens communs » d’une citoyenneté partagée), pauvretés qui se combinent pour reléguer  ceux qui les connaissent aux marges de notre société. Dans une société où le monde des inclus s’éloigne de plus en plus du monde des exclus, ces derniers ont souvent vécu les manifestations du 11 comme l’achat d’une bonne conscience à bas prix de ce monde des inclus qui les rejette, voire, paradoxalement, comme le signe même de leur relégation. Ils ne se sentaient pas concernés  par ces appels à la fraternité et même, souvent,  refusaient de les cautionner de leur participation.

Comment leur montrer qu’on les a entendus mais qu’ils se trompent ? Comment mettre ce désir de fraternité, si fortement ressenti et largement partagé, au service de l’égalité? d’une reconquête simultanée de la justice sociale et d’une démocratie inclusive?

Est-il encore temps de tenter quelque chose qui soit à la hauteur de l’émotion partagée? Comment surmonter la fragilité et le risque de fugacité de ces multiples « envies d’agir », en concurrence avec bien d’autres sollicitations dans une société de l’immédiateté? Comment les inscrire dans la durée, les faire converger pour en assurer la cohérence et la puissance transformatrice? Peut-on imaginer une mobilisation conjointe et durable de la société civile, des pouvoirs publics et des media qui seule assurerait l’indispensable changement d’échelle des actions engagées en permettant à un beaucoup plus grand nombre de personnes de s’y engager ? Il s’agit de favoriser dans une même dynamique l’engagement personnel, l’initiative collective et le renouvellement de l’action publique. Le succès du téléthon qui a su créer durablement un élan de solidarité est un exemple dont on pourrait s’inspirer. Et si on lançait un téléthon de la fraternité ? une fraternité tournée vers l’égalité, une fraternité inclusive… ? Un « télétemps » plutôt pour récolter non pas des dons en argent mais en temps. Du temps qui serait consacré aux actions en faveur de la fraternité ce qui est naturellement bien plus engageant que d’ouvrir son carnet de chèque. Un « télétemps » qui donnerait à voir des personnes qui racontent ce qu’elles font ou qui franchissent le pas à cette occasion. Que pourraient être ces « moments de fraternité partagée » ? Ce temps à vivre et à partager, c’est d’abord du temps pour parler ensemble, pour réfléchir à plusieurs dans tous les lieux publics où l’on peut se rencontrer, à l’école, c’est le plus urgent, mais aussi dans les lieux les plus ordinaires, précisément où on ne prend pas le temps de se parler: une gare, le boulanger, le hall d’accueil de le CAF, de la poste, de pôle emploi…, une galerie de centre commercial…, une prison. Car ce que le 11 janvier a aussi révélé c’est le besoin pressant de parole; on le pressentait pendant les marches, on le ressent partout depuis. La liberté d’expression c’est aussi cela.

Le philosophe Ali Benmakhlouf disait récemment : « Transmettre, ce n’est pas décrypter pour les autres, c’est débattre avec eux ». Le télétemps permettrait de créer une incitation puissante à ouvrir des espaces de dialogue, informels, éphémères, sans cesse réinventés. Le télétemps nous donnerait le courage d’oser, puisqu’on verrait que d’autres ont osé et que ça faisait un bien fou à tous. C’est aussi simple que cela, pour nous la fraternité : se réunir, parler ensemble, de soi et de son rapport aux autres et des ajustements qu’on est prêt à faire pour mieux s’accepter en tant que « frères en humanité ». Ça peut faire des instants de télévision inoubliables car empreints d’une émotion et d’une énergie authentiques, ceux qu’on trouve  aujourd’hui parfois dans un témoignage comme celui de Latifa Ibn Ziaten, mère du militaire français Imad, tué par Merah en mars 2012 qui a touché tant de gens après le 11 janvier.

Mais, pour s’épanouir et produire l’effet attendu, l’action individuelle a besoin de s’inscrire dans des démarches collectives. La personne y trouve la reconnaissance d’autrui qui la conforte dans sa volonté d’agir, et l’action collective, pour durer, y trouve les moyens de se renforcer et de se transformer. Le télétemps doit rendre visible au plus grand nombre ces initiatives portées par  des collectifs et des associations. Cette mise en  visibilité ponctuelle devra naturellement être  prolongée dans la durée sur Internet (comme vont commencer à le faire les Conférences du Pouvoir d’agir dont la première concernera les initiatives bretonnes). De nombreuses associations d’éducation populaire existent déjà, et depuis longtemps, qui ne demandent qu’à bénéficier de nouvelles énergies citoyennes pour connaître un renouveau de vigueur et de pertinence. En outre, la perte d’audience et d’efficacité de nos institutions publiques, le désenchantement démocratique à leur endroit, qui n’épargne pas nombre d’anciennes organisations associatives reconnues, a provoqué une véritable effervescence d’initiatives associatives nouvelles  dans tous les champs où la démocratie et les services publics s’avèrent défaillants. C’est là où un effort de tous pour les rendre visibles, faciliter les coopérations et les actions conjointes et, dans le respect de l’autonomie de chacun, construire une force collective puissante à partir de ces désirs d’agir dispersés pourrait véritablement changer la donne, impulser et nourrir une action des pouvoirs publics qui y retrouve à la fois du sens et de l’efficacité.

Car il va de soi que, pour nous,  cette mise en mouvement des citoyens doit se faire en articulation avec l’action des pouvoirs publics. Il ne s’agit pas de remplacer l’Etat, si défaillant qu’il puisse être ici ou là, mais de le stimuler, de montrer aux élus et aux services concernés qu’ils peuvent agir autrement , et mieux, en prenant en compte l’intelligence et l’énergie des citoyens. Oui, pour être à la hauteur des  espérances du 11 janvier, il faut penser en termes d’alliance et sortir du chacun pour soi. Chiche ?

texte écrit avec Jean-Pierre WORMS, membre du collectif Pouvoir d’agir, impliqué également  dans  le  Laboratoire de la Transition Démocratique

que faire ?

Vous avez été nombreux à réagir au texte d’hier. La suite ce matin… les nuits sont courtes !

Je me suis couché hier soir avec l’interpellation de Philippe Bernoux :

que faire ? Tu réponds avec de la fraternité et de l’amour. Oui, mais c’est tout à fait insuffisant. Il faut de la lucidité et de la volonté qui peut être violente: lutter contre ce qui se répand maintenant: “nous sommes en guerre” entendu ce matin de la bouche d’un député. Il se répand insidieusement l’idée qu’en effet, nous sommes en guerre, causée par la présence des musulmans et que pour gagner cette guerre, il faudra recourir à des solutions extrêmes.[…] L’amour, oui, mais ne saute pas les actions concrètes.

Au milieu de la nuit, je me suis réveillé avec le sentiment que je n’avais manié que des mots creux et je me suis rendormi avec un fort sentiment d’écœurement. J’ai été réveillé à 4h par une piste née d’un demi-sommeil. J’ai eu envie de la partager. Sans attendre. Elle n’est pas aboutie mais si nous nous y mettons tous, il en naîtra peut-être quelque chose… Merci déjà à tous ceux qui ont commenté le message d’hier ! je vous invite à en prendre connaissance … et à continuer aujourd’hui. (et si je le fais sur Persopolitique, c’est parce que c’est mon lieu d’expression mais il va de soi pour moi que ce que nous faisons collectivement par nos écrits croisés, c’est bien le travail du Laboratoire de la Transition Démocratique !)

La guerre d’Espagne, parce qu’elle a semblé à l’époque une menace contre la  civilisation et pas (seulement) contre le peuple espagnol, a suscité la création des brigades internationales. Des jeunes de toute l’Europe se sont levés et ont pris les armes. Les brigades n’ont pas empêché l’issue fatale mais elles ont sauvé l’honneur. Et c’étaient des initiatives qui ne venaient pas des Etats, au contraire.

Et si nous devions à notre tour monter des Brigades ? Pas pour faire la guerre, bien sûr car l’ennemi d’aujourd’hui est bien plus diffus encore que ne l’étaient les fascismes de l’entre-deux guerres. Plutôt pour combattre pacifiquement ce qui mine nos démocraties : à la fois leur dévitalisation intérieure et les attaques qu’elles subissent de la part des obscurantistes manipulant les paumés de toute sorte que nous avons laissé sur le bord de la route. Il faut à la fois redonner de la force, du goût à la démocratie et éviter que les obscurantistes ne gagnent des âmes faibles.

Des Brigades du Débat et du Rire. Réunir des groupes  d’intervention de 5 ou 6 personnes qui acceptent dans la durée d’être  sollicitées pour lancer/participer/animer des débats, pour monter des conférences gesticulées… Les armes du jour sont encore la parole et le rire. Faisons en sorte qu’elles le restent et qu’on n’en vienne pas à d’autres armes.

A ce stade, c’est tout. Je ne veux pas aller plus loin tout seul. C’est peut-être idiot ou hors de propos. J’espère seulement que l’échange va se poursuivre. Je crois au rebond… et à la non appropriation des idées. Nous sommes tellement nombreux à nous poser la même question que nous allons peut-être inventer une réponse appropriée. Nous en avons évidemment un besoin urgent.