la vérité de Fillon, une fiction ?

 

Incroyable moment politique ! c’est comme si nous regardions une fiction à la télé dont on connait le dénouement mais que les protagonistes évidemment ignorent. On se trouve en position de surplomb, attendant la chute inéluctable. Toutes les paroles dites semblent des répliques. Elles sont d’ailleurs répliquées d’un acteur à l’autre. Et tous récitent le même texte avec si peu de variantes (et de conviction) que l’artifice est encore plus patent. « Nous n’avons qu’un candidat dont l’honnêteté ne saurait être mise en cause ». « Nous irons jusqu’au bout ». « il n’y a pas de plan B »…
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Sortir du malaise Trump

Vous allez regarder la cérémonie d’investiture de Donald Trump ? Un billet pour mieux comprendre d’où vient notre malaise face à cet homme (au-delà de la critique de son populisme)… et une piste pour tenter d’en sortir !

Pourquoi est-on si mal face à l’arrivée de Trump à la Maison Blanche ? Parce qu’un populiste arrive au pouvoir ? parce qu’un milliardaire inculte et imprévisible cumule la puissance de l’argent et celle de la politique ? Oui, bien sûr ! Mais, même si on ne sait pas bien combattre cet adversaire-là (cf. notre impossibilité de lutter contre Le Pen père et fille, ni par la diabolisation ni par la dédiabolisation), ça reste un adversaire. On est dans les codes classiques du combat allié-adversaire, ami-ennemi, bien-mal. Si la victoire de Trump n’était que cela, on serait finalement assez à l’aise dans une opposition sans concession. Mais pour s’opposer efficacement, il faut être sûr d’être dans le camp du bien et savoir ce qu’on veut défendre. Sommes-nous sûrs de vouloir défendre le stade démocratique où nous sommes arrivés ? Sommes-nous tellement satisfaits de ce que nous avons fait de la démocratie pour combattre ceux qui se veulent anti-système ? Ne sommes-nous pas nous-mêmes anti-système ? (Thomas Legrand disait plaisamment cette semaine que tous les candidats à l’élection présidentielle se disaient plus ou moins anti-système).

Et ce type parvenu, parvenu au sommet du pouvoir, est-il, lui, si anti-système que ça ? Avec ses milliards, ses amis financiers, sa volonté de relancer l’activité comme avant, son conservatisme moral (sans morale, en tous cas pour lui), son isolationnisme belliqueux. Rien là-dedans pour inquiéter réellement le système ! Et en même temps il a continué, en tant que président élu, à twitter sur le même registre imprécateur, sans montrer le moindre signe qu’il y renoncera une fois en fonction. Libération publiait ce matin une excellente tribune de Didier Fassin qui comparait Trump à Ubu. Trump, c’est le grotesque en politique, à la fois tragique et comique et sur lequel rien n’a prise. Parce qu’il se veut à la fois le pouvoir et la critique du pouvoir. Le pouvoir totalitaire empêchait toute critique, Trump au pouvoir l’annihile.
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Vœux, souhaits ou promesses ?

Comme tous les premiers jours de janvier, j’ai reçu et répondu à des vœux de bonne année. A chaque fois, j’essaie de ne pas me contenter des sempiternels  » … et avant tout la santé, parce quand on a la santé… »  Vous connaissez la suite. Même si bien sûr je suis d’accord avec le très joli billet de François Sureau paru dans La Croix, sur le fait que former des vœux participe d’une manière de s’inscrire dans le temps et de se projeter, je n’en reste pas moins sur la ligne de ce qui suit et que j’écrivais pendant les vacances et que j’ai complété ce week-end.
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