Il y a encore quelques années « commun » ne s’employait plus que pour parler de quelque chose d’ordinaire et de banal. Le mot a connu une double résurrection. D’un côté avec la recherche du « bien commun » distingué de l’ « intérêt général » trop souvent défini d’en haut par l’Etat ou les élus alors que le bien commun ne peut se trouver que dans l’échange. Et puis plus récemment sont ré-apparus les « communs », au pluriel, pour désigner ces biens produits et gérés collectivement grâce à une gouvernance ad hoc. Pratique courante au Moyen-âge pour gérer des pâturages ou des forêts, elle se réinvente avec les biens communs de la connaissance (wikipedia, les logiciels libres et tous les services mis au point sous licence creative commons). Science politique d’un côté, économie du partage de l’autre, qu’ont en commun ce bien commun et ces biens communs ? Ils sont sans doute une alternative aux sempiternelles oppositions entre privé et public, entre individuel et collectif. Moi qui suis né politiquement en opposition au soviétisme, me voilà partisan d’un « commun-isme » !! Mais un mot, un autre, émerge, qui pourrait englober cette pensée du commun : le convivialisme. J’y reviendrai.